Le nouveau gouvernement de Mikati et l'unique opportunité.

Mikati a su, grâce à beacoup de détermination et de patience, former un gouvernement qui est, certes, d'obédiance syrienne , mais n'empêche que le Gouvernement est là et c'est une bonne chose pour le Liban.

Le régime syrien s'en réjouit ? évidemment, mais nous nous en réjouissons aussi car, dans la tourmente régionale et surtout syrienne, le gouvernement libanais a un rôle important à jouer et qui pourrait être, de surcroît, déterminant pour le futur de la Syrie, la soeur et la voisine, autant qu'il puisse l'être pour le futur du Liban.

Najib Mikati et ses ministres doivent manoeuvrer avec subtilité et intelligence, et ils ont intérêt à le faire, mais faut-il le dire, la tâche n'est point facile ... Elle est même strictement problématique.

Les problèmes vont bientôt surgir, car la situation de la voisine va exiger une déstabilisation "tactique" au Liban que le Gouvernement est supposé combattre sans avoir les mains libres à le faire.

De plus, le Tribunal International pour le Liban affiche une attente fébrile et une impatience insistante qui va mettre le Liban , et surtout son nouveau gouvernement, devant une échéance aussi importante que délicate : le chef d'accusation.

N'ayant pas la volonté de nous attarder sur ces problèmes, il est clair que la préoccupation majeure est celle de calmer les inquiétudes économiques et de donner aux citoyens le souffle dont ils ont besoin pour remettre le pays en marche après ces longs mois d'attente .

Le Liban vit une nouvelle page dans son histoire contemporaine. Ceux qui sont appelés à l'écrire activement joueront les intérêts des gens de 8 mars et leurs alliés, et ceux appelés à l'opposition essaieront de cadencer ceci au rythme de 14 mars...

Le Liban dans ce conflit doit se sentir heureux et jovial et ce dans l'attente d'un été prometteur de jours de fêtes et de soirées scintillantes de mille et une couleurs...

Entre 8 Mars et 14 Mars il faut que le débat demeure politique, noble et désintéressé... Peut on l'espérer dans un Moyen Orient en mouvance et en ébullition ? Oui ... Il faut pouvoir l'espérer et oeuvrer à ce que ceci puisse être le cas .

Najib Mikati peut être celui par qui la bonne nouvelle arrive , surtout qu'il semble avoir la volonté de calmer le jeu ... faisons lui confiance et espérons qu'il puisse être à la hauteur de cet espoir...

S'il gagne le pari, Le Liban gagnera avec lui... et s'il perd, il perdra seul... L'opportunité qu'il a saisie in extremis cette fois-ci est une opportunité unique.

Emile Rahmé... L'Homme intelligent des pro-syiens au Liban.

Son discours demeure logique même s'il est en train de défendre l'indéfendable. L'Homme affiche ses convictions pro-syiernnes mais les défend avec beaucoup de Maestria.

Il est inconditionnel mais contourne le fait par le détachement. On le sent parfois tellement lucide sur son Libanisme pur et dur, qu'il sème le doute sur son appartenance pro-syrienne. Mais l'homme est fidèle à ses alliés qu'ils soient syriens ou ceux parmi les dirigeants libanais qui s'affichent comme les hommes clés de l'Etat Syrien au Liban.

Emile Rahmé était Forces Libanaises. Je l'ai connu quand il représentait un de leurs espoirs les plus prometteurs, c'était juste avant que la guerre ne se déclare entre eux et le général Aoun ...

Puis je l'ai revu quand il commençait à se mettre dans le giron syrien, je ne sais pas si ceci a été fait par conviction ou par lecture analytique du futur des relations libano-syriennes. Mais depuis lors Emile Rahmé est devenu un des piliers de la défense "maronite" du régime syrien et les syriens savent qu'ils peuvent compter sur lui.

Mais , malgré cette obédience inconditionnelle, l'homme ne dérange pas comme d'autres le font, et son rôle demeure essentiel pour garder l'Eglise au milieu du village dans tout ce qui peut ou pourra devenir la situation du conflit entre le Liban Libre et le Régime Totalitaire en Syrie.

Emile Rahmé cherche certes à évoluer dans la discrétion et presque l'effacement, mais l'étoffe de l'avocat et de l'homme qu'il est, l'appelle, avec l'évolution certaine des choses entre le Liban et la Syrie, à jouer un rôle de plus en plus essentiel sur la scène politique au Liban.

Emile Rahmé est un Maronite pur et dur , dans le dogme mais pas dans la politique... et cette véracité dans son appartenance aux principes du maronitisme ou au maronitisme des principes, ne font que nous rassurer sur le rôle qu'il jouera pour le bien du Liban.

Le Ministre Ziad Baroud et le pacte de transparence.

Il a démissionné ... Malgré sa qualité de Ministre démissionnaire, il a démissionné... Un cas unique dans les annales internationales ...

Mais le Maître a ainsi signé un coup de Maître.

Etrange est sa volonté de se démarquer du Président ... Celle aussi de se démarquer de 14 mars, et aussi de 8 Mars... Ziad Baroud est un cas à part dans un Ministère qui n'était aucunement taillé à sa mesure. Il l'a bien géré , dans les règles de l'art juridico-administratif, mais serait il suffisant de se contenter d'un savoir faire ? d'une supériorité intellectuelle ? d'un génie ? pour un Ministère de l'Intérieur dans un pays à intérieur si compliqué que celui du Liban ? ...

La réponse n'est point simple... et les réponses que le mandat du Ministre Baroud a essayé de donner ou plutôt d'imposer manquaient tout simplement de stature .

Ziad Baroud aurait été certes un excellent ministre de l'intérieur des foyers des Libanais, de leur angoisse, et de leurs préoccupations... Avec ses cheuveux à la Tintin , il a certes représenté l'idéal gendre des mamans Libanaises, mais il n'a pas pu ni su gérer les forces qui tombent sous sa tutelle ,celles armées , et celles un peu plus qu'armées .

De sa part, il a préféré s'armer d'une longue patience... Nous aussi. Puis , en fin d'un parcours efficace sans l'être, il n'a pas voulu rester ... Nous non plus.

Bonne continuation Mr le Ministre.... Vous serez, comme vous l'avez toujours été, un excellent juriste.

les deux soldats syriens déserteurs ont été rapatriés !

Le Président Libanais a commis une erreur, qui est aussi regrettable que grave, en rapatriant deux soldats syriens déserteurs qui se sont réfugiés chez nous.

A part le fait que ceci soit contraire à toutes les conventions internationales et du droit de l'homme, et que très prabablement notre Président avail le choix imposé, l'acte en lui même est vil et dénué de toute logique politique, humaine ou autre.

Décider de ce genre d'acte ne ressemble pas au Liban, ni à ses traditions, ni à sa vocation dans la défense des droits de l'homme, ni à son message ni à sa mission ...

Décider de ce genre d'acte n'est que se plier devant le dictât et chercher à lui être complaisant aux prix de la souffrance que vont subir les deux soldats jusqu'à dans leurs os, jusqu'à dans la mort atroce qui leur sera indicutablemnt vouée ...

Ce n'est qu'amère constatation, ce n'est que honte...

Reste à demander à notre Président qui semble avoir pris cette grave décision, s'il va appliquer une décision identique si le Président Assad, en sa qualité de militaire -commandant en chef de l'armée syrienne, est obligé de se réfugier un jour au Liban pour échapper au pire ?

Répondre à cette pertinente question ne nécessiterait pas, nous l'espérons, l'intervention ni d'un ami ni d'un voisin.

Les deux soldats syriens ont été rappatriés... certes, mais avec eux aussi la dignité baffouée d'un régime en quête de fermeté, et en urgent besoin d'identité.

Et si DSK ( Dominique Strauss Kahn ) était innocent ...

Et si DSK était tout simplement innocent et pas moins qu'une grande victime ?...

N'en soyez pas étonnés... et vous allez voir que cette malheureuse affaire qu'il subit péniblement durant quelques longues nuits dans le froid d'un cachot à New York va, à travers le temps à venir, se transformer lentement, plus comme son catapulte vers la Présidence de la République, mais sûrement vers un non-lieu.

Dominique Strauss Kahn vit des heures noires... Mais çà sera, nous le croyons, le prix à payer pour faire rebondir une carrière politique appelée à actuellement à un long répit.

Machiavélique ? non beaucoup moins que çà, c'est un petit complot mesquin orchestré par de petits ou moins petits malfrats qui va se transformer en une aubaine pour la personnalité qui en souffre actuellement.

DSK allait sauver la Grèce... eh bien ce n'est qu'un peu retardé. De plus il lui appartiendra de sauver le monde de la mesquinerie en devenant un rappel permanent à beaucoup plus de retenue et de respect et beacoup moins de polémiques et de petitesses.

Ayons le souffle de l'attente et de l'observation ... nous aurons, très probablement, raison.

Les grandes puissances quand elles se trompent.

Quand un régime opprime son peuple, il doit s'attendre à des révoltes. Et quand un régime opprime terriblement son peuple, il doit s'attendre à de terribles révoltes.

C'est le cas en Syrie...

Certaines des grandes puissances estiment utile de protéger le régime syrien. Eh bien, elles se trompent. Et malgré cette ferme volonté de défendre Assad, ils ne vont pouvoir utiliser leur amitié ou alliance avec lui que pour essayer de le sauver d'une justice populaire qui sera beaucoup plus véhémente que l'on ne le croit à ce jour.

Les grandes puissances se trompent dans leur examen de la situation en Syrie... Ce n'est que normal ... Elles n'ont pas vécu dans des cachots ni subi des exactions ni supporté des tortures... Examiner la situation par les lunettes de leurs intérêts est déjà révolu... Le peuple syrien veille.

Vive la liberté.

L'Omelette de Najib Mikati.

La situation ridicule dans laquelle patoge la formation du gouvernement au Liban prête à confusion.

Des analyses de plus en plus savantes nous rincent les oreilles à chaque matin... Mais la situation se résume dans la simplicité d'un ancien adage populaire :

Mr Mikati veut faire des omelettes mais ne souhaite pas casser des oeufs. C'est pourquoi nous devons nous attendre à une omelette de solution qui peut encore voir des semaines voir des mois passés avant que le pouvoir Syrien ne souhaite donner le feu vert à ce Liban qu'il faut déstabilisier ... Manoeuvre qui risque de devenir facile faute de manque de vision ou de cran*.