Marcel Ghanem, avec sa maturité affirmée d'interviewer informé et subtile, a reçu hier Saad El Hariri à la veille de la manifestation, tant attendue, de 14 Février.
Ayant eu envie d'écouter ce que ce jeune homme avait à dire, 4 ans après l'assassinat de son papa, dans cette situation politique compliquée de l'histoire du Liban, j'en suis sorti agréablement surpris.
Le jeune homme avait toutes les allures d'un Homme d'Etat... Il a laissé parler le coeur et a atteint, à mon avis les coeurs, et il a convaincu par la simplicité du propos, par la politesse de l'à-propos, et par la suprématie de la sincérité.
J'ai comparé hier ce qu'il a dit à ce qui a été simplement dit ces derniers jours par le Général Aoun et ses acolytes ... Eh bien, c'est honteux pour ces derniers de continuer à utiliser la vulgarité dans le propos face à cette grandeur dans l'attitude émanant de chez Hariri aussi bien que de la majorité des gens de 14 Mars. Mais où trouve-t-on de la honte si non dans la tête de ceux qui ont de l'auto-critique?
Saad Hariri a versé des larmes en parlant de son Père et surtout de Pierre Gemayel... Et a ému en parlant de la loyauté de Walid Joublat au souvenir de Rafic Hariri ainsi que celle de Amin Gemayel et des autres qui ont été à côté de lui quand il a perdu son Papa...
Saad Hariri a versé hier des larmes dans les urnes de la dignité de la République ... et il en sort grandi.
Il a surtout été digne du puissant message d'outre-tombe de Rafic Hariri .
Que le Bon Dieu le protège et protège le souvenir de son père surtout que ceci va de pair avec les intérêts vitaux du Liban.
