samedi 2 mai 2009

Hassan Nasrallah ... Ferme la Voie et le Chemin !


Tous les chemins vers Lahaye sont minés... Par Hassan Nasrallah Personnellement cette fois-ci. Et ceux qui pensent emprunter les chemins vers Lahaye pour avoir raison de n'importe qui ou n'importe quoi au Liban auront affaire désormais à Hassan Nasrallah en personne, et sa crédibilité est de mise.

La question n'a pas été dictée par le hasard... C'est plus que réfléchie, décidée et irréversible.

Quand, au début du mois de Mars passé, nous avons écrit ici de ne pas crier victoire trop tôt, nous l'avons signifié.

Aujourd'hui, faute d'avoir été écouté, nous répétons la mise en garde: ne criez pas victoire car ce qui vous semblait être le début d'une solution vers la Vérité et la Justice, n'est en fait que le début d'une grande série de problèmes qui seront tellement intenses qu'ils vous feront oublier le Tribunal.

Ce qui se trame est au delà de toute imagination. Et au moment où tout le monde s'occupe des élections, certains organisent déjà l'après élection et savent dès aujourd'hui comment ils vont boucher tous les chemins vers la vérité que le Tribunal cache précieusement et jalousement dans les dossiers de sa longue, très longue, enquête.

Avec le développement rapide des évènements au Liban, il faut craindre sur le sort du Tribunal et de sa mission et agir en conséquence.

Il nous faut des esprits supérieurs pour décider des actions subtiles, pointues, et géniales. Car dans le pêle-mêle des actions naïves que nous observons, le Liban ne sera pas en mesure de déjouer le plan machiavélique qui se trame contre lui et toutes les valeurs exceptionnelles qu'il abrite et représente.

Il nous faut en fait un Conseil Supérieur de Crise... Car la crise qui menace l'existence même du Liban est déjà déclarée.

vendredi 1 mai 2009

le Mot qui ne blesse pas !


Les quatre Généraux fraîchement libérés ont été hier sur toutes les TV libanaises.
Les avoir regardés, écoutés, était une découverte car nous n'avions pas une idée sur leurs personnalités sauf celles qui ont été sombrement dépeintes par les médias et les politiciens durant leur détention.

Comprenant parfaitement le débat énorme que ceci provoque mais, faut-il l'avouer, les Généraux nous ont positivement surpris par leurs propos, et surtout ceux d'hier avec Marcel Ghanem à la LBC, qui étaient particulièrement conciliants.

Les Généraux ont, pour moi, gagné à être connus et ont surtout convaincu par des propos sages tels que notamment ceux de Mustafa Hamdan.

Nous avons découvert hier que le différend que chacun de nous peut avoir avec un autre est dû souvent à une explication près , à une rencontre près, à une ouverture d'esprit près.

Les quatre Généraux ne sont nécessairement pas innocents même s'ils sont,pour le moment,innocentés. Mais ce qui était important hier c'était de voir des personnes qui représentent , chacun, des valeurs dignement défendables et appartenant au tronc commun de nos valeurs nationales... et ceci était réconfortant.

Souhaitant bonne reprise de la vie normale à ces cadres supérieurs du corps militaire et sécuritaire du Liban, nous espérons continuer à les voir en train de donner élan à leur volonté manifeste d'apaisement loin du lobby politique dont ils seront, à mon avis, très probablement victimes.

Indéniablement la décision de la Cour Internationale de Justice invite les belligérants à une profonde réflexion. Le but est principalement de les inviter à sortir la Cour des tiraillements internes pour qu'elle puisse s'exprimer pleinement.

Reste à savoir si cette sage décision aura le résultat escompté. Nos doutes à ce sujet sont sérieux.

Le mot qui ne blesse pas est celui auquel il faut de toute façon inviter. Car chacun peut dire ce qu'il a à dire , avec toute la véhémence parfois nécessaire, sans blesser celui qui est en face. C'est ce qu'ont utilisé les 3 Généraux invités du programme Kalam El Nass et c'était aussi ce qu'a utilisé Mr Nouhad El Machnouk, le fameux journaliste du camp Hariri ,principalement concerné.

L'important est de ne jamais oublier que chacun peut avoir raison sans que nécessairement celui qui est en face ait tort.

"le Mot qui ne Blesse Pas" ... une attitude élégante et sage et qui est nécessairement à réfléchir par la majeure partie de la classe politique au Liban, car par le mot juste et justement dosé et surtout par le Mot qui ne blesse pas que nous ouvrons - sans concession aucune - la voie de la réconciliation et de la paix civile au Liban.

mercredi 29 avril 2009

Les 4 Généraux et les 4 Vérités !


Derrière la libération ou non, qui se décide aujourd'hui à Lahaye, des quatre Généraux se cachent quatre vérités simples.

la Première est celle de dire que le Liban, tout entier, y compris ceux qui étaient contre le Tribunal International de Justice, sera à l'écoute de l'évènement le plus médiatisé depuis l'élection de Michel Suleiman. Et ceci veut simplement dire que le Tribunal International de Justice pour le Liban est devenu une Vérité admise en tant que telle par tous les belligérants.

La Deuxième est celle de dire que ce Tribunal dérange. Et déranger, en actionnant les mécanismes qui gèrent la révélation de la vérité , est une action contre ceux qui ont commis le crime, et ceux-là s'inquiètent... L'inquiétude des coupables est une deuxième vérité.

La Troisième vérité est celle de dire que les familles des victimes espèrent Justice... et cet espoir que fait naître le Tribunal est une base nécessaire et un ultime but de toute action en justice... L'espoir et l'espérance que ce Tribunal fait naître et entretient est une autre vérité de ce Tribunal.

La Quatrième vérité est celle de la dissuasion... Car par ce Tribunal le but est dissuader tout criminel à vraiment réfléchir avant de décider de tuer encore une fois pour imposer une opinion ou boucher le chemin à une expression... et là réside la quatrième vérité.

Il est évident qu'en cours de route , le Tribunal peut décevoir parfois ou asseoir son autorité une autre fois.

Aujourd'hui une bonne partie de Libanais vivront une déception pour qu'une autre partie vive une satisfaction dans l'espoir de Justice. Ce n'est que normal, et cette contradiction vécue, dans les aléas de la politique , est de la nature même de toute volonté de justice qui s'exerce à un niveau d'une polémique aussi attisée que celle que nous vivons aujourd'hui au Liban.

Rafic Hariri sera aujourd'hui dans la pensée de toutes et tous, et ,faut-il le dire, quoique notre volonté est celle de voir ce Tribunal faire son chemin difficile mais imperturbable, loin des influences politiciennes, vers la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité, nous espérons qu'elle puisse le faire.

Cet après-midi vers 18h, heure de Beyrouth, nous serons au rendez-vous avec un moment important de l'histoire du Liban et qui est le premier test significatif sur ce que ce Tribunal est à même d'accomplir .

Nous l'espérons un moment de pure Vérité et d'absolue Justice pour les innocents aussi bien que pour les coupables.

Prions pour que les uns et les autres soient à même de l'accepter .

mardi 28 avril 2009

le Général persiste et signe !


Dès le premier jour de son retour de l'exil, Le Général Aoun a montré d'une façon flagrante une attitude équivoque et peu respectueuse face à la mémoire du feu Rafic Hariri. En ce jour là, il a tenu à affirmer que c'est grâce à lui et non grâce au grand Martyr que les syriens ont quitté le Liban. Ses propos ont été en son temps considérés comme très déplacés surtout que le sang du Grand Martyr était encore chaud pour ne pas dire brûlant.

Aujourd'hui, il a persisté et signé en déclarant être contre les visites au Mausolée de Rafic Hariri que les visiteurs étrangers officiels sont en train de faire dont notamment celle de Mme Hillary Clinton dernièrement.

Dès le premier jour de son retour le Général Aoun a eu tort d'afficher une petitesse dans l'approche qu'il a face à un Premier Ministre assassiné et que j'ai entendu à maintes reprises l'encourager à revenir de son exil. Afficher ou cacher une haine viscérale, qu'il entretient contre lui depuis le début, ne fait que démontrer une volonté malade qu'il a à vouloir toujours tout saccager y compris le respect que doit chacun face à la mémoire d'un défunt martyr, et y compris aussi le peu d'espoir que nous entretenions - par acharnement naïf - de le voir un jour agir ou réagir au niveau de nos espoirs de jadis en lui.

Plus vil que ça tu meurs... A chaque fois on s'est dit qu'il ne va plus descendre plus bas, mais il insiste et revient fièrement pour nous rassurer quant à sa capacité de plonger encore et encore plus bas dans notre estime, dans notre considération et dans la considération de ceux qui, de l'étranger, observent ce Monsieur saccager, sans scrupules, tout ce que nous avons un jour essayé de construire pour lui le croyant digne de nos espoirs pour le Liban.

Mais sa nature perturbée l'emporte car il est simplement envahi par une jalousie dévorante qui commence aujourd'hui à se dévoiler aussi contre le Président Suleiman.

Comment lui faire comprendre que le Feu Rafic Hariri , qui était un sunnite élégant et respectueux de nos valeurs, et un Président conciliant et noble du calibre du Président Suleiman, sont plus chers pour nous Maronites , ainsi que pour tous les libanais, qu'un personnage qui prétend défendre les intérêts des Libanais et qu'on découvre, lui et ses acolytes, en train d'emprunter toutes les voies de la haine et de la petitesse.

Et comment faire signifier à cette même petitesse que la Grandeur de Rafic Hariri résidait dans l'élégance de ses propos, et que par les marques d'humilité qu'il affichait en Grand Homme de notre histoire il illumine d'outretombe, par son respect des autres, toute notre émotion respectueuse de sa mémoire autant qu'elle est éprouvée par les attitudes honteuses qu'affiche notre général caractériel.

Comment faire comprendre à l'insignifiance de ses propos que tout ce qui nous importe est l'élégance dans l'expression , la subtilité dans le verbe, l'ouverture d'esprit face à l'adversité, la noblesse dans l'attitude, la grandeur dans la décision, l'altruisme dans la politique , l'intelligence dans la vision ... Des qualités qui manquent terriblement au dirigeant qu'on écoute, chaque jour, émettre sur les longueurs d'ondes ultra courtes de Rabieh.

Comment faire comprendre à l'ignorance affichée par lui que les jeunes à qui il reproche , encore une fois par jalousie, leur âge et leur manque d'expérience sont plus sages et expérimentés que l'esprit bloqué que reflète ce genre de propos... et qu'en homme bloqué sur ses complexes il est incapable de faire la part des choses entre ses pulsions et les prises de position sages, réconciliatrices et nobles auxquelles nous avions droit d'attendre de la part d'un homme de son âge.

Le Général Aoun est en train d'errer gravement dans les bas étages de la politique politicienne, et ceux qui le manipulent, au profit de leur plan machiavélique contre le Liban, l'encouragent et en profitent à profusion, car ,même dans leurs rêves les plus fous ils n'auraient jamais pu l'imaginer jouer à la perfection le rôle qu'il leur fallait de toute urgence.

Reste à dire qu'il est loisible de comprendre le Général Aoun et son action subjective au deçà de tous les niveaux qu'on lui souhaitait en dirigeant maronite, et ce car il est bloqué sur des perturbations profondes qu'il n'arrive pas à guérir, mais ceux qui l'entourent, lui applaudissent et le soutiennent dans sa dangereuse action contre les intérêts majeurs du Liban, quelle est leur justification ? quelles sont leurs excuses ?

Comment peut-on justifier tout cet acharnement avec lui et derrière lui ... Cet aveuglément qui emprunte les sentiers sombres de la haine et de la manipulation noire au rythme de journaux et programmes télévisés qui ne racontent, par complaisance à lui, que la contre-vérité par des manipulations médiatiques de mauvais goût, ne faisant que refléter l'impact en couleurs pâles d'un esprit malade, sinistre, et destructeur.

Il est temps de secouer ceux qui sont manipulés par lui et par les ennemis du Liban. il faut les réveiller, leur boucher le chemin, car par leur ignorance béate, et leur grave complaisance à son égard, ils sont en train de détruire les dernières chances d'une entente nationale contre l'ex-occupant qu'ils sont en train d'aider, en cheval de troie, à revenir à la grande vitesse que permet l'énormité de leur bêtise.

Que le Général Aoun sombre derrière l'aberration qu'il vit, soit... mais vous , autour de lui, cessez de marcher dans son jeu, de plonger derrière lui vers les bas étages de la haine loin de tous les principes du civisme , de la bonne séance, du respect et de la loyauté que suggèrent notre société cultivée et millénaire... Aidez le , si vous l'admirez, à être à la hauteur de vos espoirs et des principes que vous avez toujours défendus avant que ce Monsieur ne vienne vous inviter à la compromission en déchiquetant toutes vos valeurs.

Le Général persiste et signe dans des actions absurdes , étranges, impolies, hypocrites, et malheureusement traîtresses ... Il a ainsi choisi une voie qu'on imaginait propre aux pires ennemis du Liban mais pas à celui qu'on a considéré un jour comme le grand sauveur de notre pays.

Vous qui l'entourez, et endossez ses actions mesquines , Réveillez-Vous avant qu'il ne soit trop tard surtout pour lui, pour vous et puis - peut être- pour nous tous.

lundi 27 avril 2009

La Patriarche des Maronites et Hilary Clinton !


Hier, le Patriarche des Maronites a parlé. La MTV,grâce à l'élégant Walid Abboud, a eu la primauté de ce long interview que les libanais attendaient.

Le Patriarche a été à la fois clair et élégant, ferme et délicat, franc et respectueux des règles, bien assis sur les grands principes que défend depuis des siècles l'Eglise Maronite et ouvert aux autres. Il n'a pas cherché la polémique ni affiché une attitude que celle de la noblesse qu'exige son siège, son rang et son rôle d'unificateur dans le Pardon derrière la parole du Christ.

Malgré les hésitations, tout à fait compréhensibles, affichées par Walid Abboud, nous avons vécu grâce à ce journaliste noble un moment important dans l'histoire de l'Eglise Maronite. Le Patriarche a dit son mot, juste celui nécessaire pour mesurer l'importance de la période que nous vivons et celle de l'enjeu politique exceptionnel que cachent les prochaines élections.

La rue vit elle d'une façon moins digne le grand débat sur les choix politiques. Sous le regard du Patriarche des choses graves sont en train de se manifester et les risques de glissment sont importants, immminents et majeurs.

Mme Hilary Clinton a fait un crochet par Beyrouth aujourd'hui pour rencontrer le Président Suleiman , affirmer le soutien des Etats-Unis au Liban dans sa quête de la liberté et s'incliner devant le mausolée de Rafic Hariri. Ce qu'elle a dit au Palais de Baabda était - et ce malgré les fréquentes bêtises et aberrations de la politique américaine au Moyen Orient - d'une importance capitale et à la fois d'une grande loyauté.

Le Patriarche a fait passer hier des messages importants aux Libanais. De l'autre côté de la ville, Hillary Clinton a fait juste ce q'il fallait faire pour exprimer, par une savante dose, la grande attente de la société internationale face à un évènement majeur dans l'histoire politique du Liban.

Aussi il serait important de souligner qu'aujourd'hui le sort des quatre Généraux est en jeu aussi bien que le futur de la Cour Internationale de Justice ainsi que, par conséquence, le futur du conflit politique au Liban.

Les Evènements se succèdent, s'enchevêtrent et la situation devient de plus en plus complexe.

Mais quand les choses se compliquent, il faut toujours revenir à la dimension la plus simple, qui est aujourd'hui celle de faire un choix. Celui qu'impose la gravité du moment, celui qu'exigent les principes, la conscience et l'intérêt national.

A la croisé des chemins dans l'histoire du Liban, le choix qu'impose la situation et que fait et fera chacun de nous est d'une importance capitale pour le futur du Liban, un pays de diversité, de liberté et de grande culture tel que nous le concevons , tel qu'il a été longuement et savamment défendu par l'Eglise Maronite à travers les siècles.

c'est pourquoi il serait sage d'écouter ce - qu'entre les lignes de ce qu'il a poliment dit - le Patriarche des maronites a voulu signifier, guidé par l'héritage exceptionnel d'un Patriarcat garant des valeurs du Liban, par la grâce de la prière oecuménique, par la lumière de Notre Dame du Liban et tous les lieux saints de ce beau pays et par la sainte inspiration du Saint-Esprit.

Plus que jamais, aux bons entendeurs salut!