jeudi 29 avril 2010

Les geôles syriennes et les relations fraternelles !


Les geôles et la fraternité ... comment voulez vous concilier cette antinomie ?... Laisser un pays comme la Syrie s'enorgueillir de leur main de fer et d'injustice sur nos compatriotes, et puis encourager les bonnes relations avec le régime syrien comme si de rien n'était, est une honte que nos politiciens doivent méditer, et contempler en face, peut-être ainsi ils commenceront à rougir.

Il y a là-bas des Libanais , des compatriotes injustement retenus, qui souffrent au quotidien dans leur peau et dans leur dignité depuis des années et nous nous permettons de rétablir quelles bonnes relations ? ... Nous osons parler de quelle normalisation ?

Avant de laisser tout ceci se passer avec cette désinvolture, cette irresponsabilité et cette grave indifférence, il faut secouer le monde politique libanais ... Il faut les empêcher de dormir... Il faut que la peine de nos compatriotes dans le silence, dans le noir et dans le froid les hante , brûle leur peau , les empêche de manger...

Il faut que la souffrance qui est en train de crier, sans bruit, soit celle à qui on donne la vraie priorité, celle de dire tout haut ce que chacun de nous doit crier quand l'un des siens est injustement martyrisé, torturé ...

Ce qui se passe dans les geôles syriennes est inacceptable... il l'est depuis toujours mais il l'est surtout aujourd'hui car nous sommes en train de voir des piliers de la résistance contre ce genre de pratique, contre cette situation grave, déposer les armes et s'allier à la Syrie dans l'indifférence totale face à la souffrance de ceux qui subissent toujours la peine, la torture et l'injustice ...

Chaque jour en plus face à cette aberration est une honte pour le Liban avant que ce ne soit une honte aussi pour la Syrie...

C'est surtout une honte pour la prétention de la Fraternité...

Laisser agir le régime syrien pire qu'un ennemi ne soit en mesure de le faire face à ses enfants, à ses frères, à ses cousins, à ses camarades, à ses ennemis politiques, à ses compatriotes, et voir ces politiciens aller - au rythme de la compromission - faire l'éloge d'un régime qui refuse d'en parler , qui refuse de traiter le sujet et refuse aussi d'admettre le problème , est une attitude inqualifiable dans la traîtrise de toutes les valeurs que nous avons défendues ou essayé de défendre.

Au nom de la souffrance au quotidien des nôtres il faut secouer ces politiciens de la
compromission et de la honte et leur faire comprendre, à tout prix, que l'histoire des geôles de UN mètre carré , surtout celles qui témoignent de la "fraternité" entre le Liban et la Syrie, ne va jamais pardonner, ni être écrasées par, l'énorme surface où s'installent la petitesse, l'indifférence et la traîtrise.