samedi 10 avril 2010

le syndrome syrien !



Ils ne cessent pas de vouloir nous rassurer qu'ils vont bientôt revisiter Damas, cette ville millénaire que j'adore. Mais cette insistance voire cette obstination derrière le "syndrome syrien" affichée par Hariri et Joumblat (le Junblat) est tout à fait mal placée, impolie et de mauvais augure.

Mal placée, car insister à aller se faire taper sur le dos par celui qui a mis le poignard dans le dos de son Papa a quelque chose de maladif, malsain, et je dirais freudien... de toute façon, quelque soit la raison, mauvaise ou très mauvaise, que ces messieurs ont pour aller se gargariser par des discussions stériles dans la pratique de la langue de bois, cette raison n'est que le reflet d'un complexe d'infériorité - pour ne pas dire de bassesse - que nous ne devons aucunement ni encourager par politesse ni par compromis ni par compromission.

Impolie, car deux des principaux leaders du mouvement de 14 Mars font gravement fi d'un mouvement qui les a soutenus et qui s'est manifesté à plusieurs reprises par des millions de personnes qui désapprouvaient l'hégémonie d'un régime syrien pour les voir tous les deux, par peur , par intérêt ou par bêtise, lui tirer révérence et saluer sa "solidarité" et ses "bonnes" oeuvres qui ont laissé tout un pays et des familles entières meurtris à jamais.

Ceci n'est pas seulement une action indécente et impolie mais aussi une initiative qui ne peut se dessiner que dans la traîtrise de toutes les valeurs et principes que nous avons défendus.

Que le 1er Ministre le fasse sous pression peureuse saoudienne, ou que le Jounblat l'accomplisse sous prétexte ridicule de volonté protectrice du futur druze dans la région, les deux doivent comprendre que ni l'intérêt sunnite ni celui druze ne peuvent se défendre que par le respect strict des principes de la dignité et de la défense absolue de l'état de droit.

Or 14 mars est la résultante expressive d'une histoire longue de luttes, au prix de sang, de peines et de martyrs qui ont accepté de souffrir et souffrent encore ou qui ont payé de leur vie pour protéger les principes de la liberté et de la dignité loin de tout compromis ou compromission qu'lls soient haririens ou junblatistes...

Walid Junblat (le fou de la cour) et Saad Hariri ont tourné le dos au sang versé par leurs pères et à tous les principes qu'ils ont défendus jusqu'au martyr et puis ont choisi les bas étages de la politique politicienne pour se frayer chemin de tranquillité béate et lâche, devenant par le fait même étrangers à tout le fondement d'une lutte qui doit elle continuer la tête haute vers un lendemain que nous rêvons meilleur.

Que ce soit par compromission ou par soumission, cette politique de Hariri et de Junblat est de mauvais augure car l'approche sur laquelle insiste les Haririens et les Joumblatistes, et derrière eux toute l'armada de la presse qui ne cesse de nous inonder les oreilles par n'importe quelle nouvelle dans ce sens pour nous dire combien il est important de soigner son image avant d'avoir l'insigne honneur de pénétrer la "Basse" Porte du Maître de Damas, cette approche est tout à fait de mauvais augure car bête, sans logique aucune, et contraire à la volonté profonde de tout un peuple.

Quelques voix continuent à dire Non... Ce sont des têtes pensantes qui réfléchissent et agissent sans ombrage pour la défense d'un Liban digne et souverain loin de tout syndrome maladif syrien. Mais jusqu'à quand l'étau qui se resserre va permettre à ces voix de continuer à s'exprimer...

La situation est grave...Non, pardonnez moi l'euphémisme, avec ce syndrome syrien qui touche en plein nos dirigeants, la situation est plutôt gravissime.