samedi 25 avril 2009

Ils brilleront par leur absence !























La course vers le parlement libanais est bien engagée... Sur les quelque 500 candidats on n'a pas encore une idée claire sur ceux qui seront présents le 8 Juin dans l'hémicycle de la place des Etoiles à Beyrouth, mais nous avons un idée précise sur ceux qui brilleront par leur absence, ceux qui manqueront à cet hémicycle, en l'occurrence Messieurs Hussein El Husseini, Samir Frangieh et Nassib Lahoud.

Ces grands Messieurs de la scène politique libanaise nous ont charmés par la teneur sage de leur propos, par leur fermeté , leur élégance et par la détermination dans la défense de la liberté au Liban dans cette ambiance de cacophonie assourdissante dans l'hypocrisie que vit gravement notre pays.

Nous inclinant face à ces trois personnalités de haut calibre, ces Hommes d'Etat, nous leur adressons ici l'expression de toute notre admiration ainsi que celle de tout un peuple à qui ils manqueront en tant que Députés mais sur qui il ne peut que compter pour qu'ils demeurent présents dans la vie politique en gardiens des beaux principes fondamentaux de la vie communautaire libanaise.

Son Excellence Fouad El Turk , candidat actuel de Zahlé aux élections de Juin, et à qui on souhaite tout le succès tant mérité, dit tout en beauté et à raison : "le politicien travaille pour les prochaines élections et l'Homme d'Etat travaille pour les prochaines générations".

En ce jour où Beyrouth est consacrée par l'Unesco la ville mondiale du livre, nous avons simplement aimé adresser un coup de chapeau à l'Elegance dans l'attitude que représentent ces Messieurs et qui est en fait l'expression de leur travail au quotidien pour les prochaines générations dans un pays qui a besoin de leur invitation permanente à la réserve, à la mesure et à la détermination dans la défense des valeurs nobles de la société civile libanaise.

Messieurs, vous brillerez par votre absence dans un parlement libanais à qui on souhaite des députés élus dans un élan de liberté et de civisme dignes du Liban, mais malgré tout sachez que le prochain parlement demeurera amputé de ses meilleurs éléments et vos collègues regretteront tous les compromis qui ont coûté si cher à la seule démocartie, digne de ce nom, du monde arabe.

vendredi 24 avril 2009

Michel Samaha décor...tic !


Dans une conférence tenue la semaine passée à Damas sur le "Dialogue Libano-Syrien", sous la présidence du Mr Michel Samaha, l'ex-Ministre libanais,nous avons remarqué l'importance de la couverture médiatique et le petit nombre de libanais présents. Des libanais de la plupart journalistes, et de la plupart à obédience syrienne.

Mr Michel Samaha nous a rassurés, avec son mimique hargneux, quant à sa volonté de "décortiquer" la vérité sur les assassinats au Liban et nous a promis de grandes surprises que nous allons attendre impatiemment tellement ses contre-vérités savamment formulées nous passionnent.

Que Mr Samaha ait envie de trahir la vérité avec allure de chercheur, c'est compréhensible ... Car ceci ressemble à sa nature d'encenseur, très bien apprécié, du régime syrien. Mais qu'il comprenne, pour l'amour de Saint Paul, que nous n'allons pas être très compréhensifs face à sa façon hypocrite de vendre son pays pour moins cher que les trente deniers pour faire le marketing d'une prétendue "vérité" que même ses patrons trouvent exagérée.

En fait, parlant de ses patrons, il serait utile de remarquer qu'en l'utilisant comme décor à leur propagande, ils savent pertinemment que la contre-vérité, pour ne pas parler de mensonge, est devenue son tic et peut-être sa seule qualité.

Michel Samaha s'acharne à nous démontrer combien il est devenu un syrien parfaitement "convaincu", peut-être plus "convaincu" que la majorité des syriens -qui sont plus libanais que lui- et aussi plus syrien que les pires ennemis en Syrie d'un Liban libre et souverain...

Michel Samaha, le "convaincu" de l'innocence du régime syrien, va bientôt décortiquer la vérité et en ce faisant il sera drôlement étonné de constater combien il s'est rendu, faute de sa haine viscérale et son aveuglément subjectif, très "intelligent" mais "vaincu".

jeudi 23 avril 2009

Les excuses de Walid Joumblat !


Walid Joumblat a voulu s'exprimer hier... et nous étions toute oreille à son écoute...

Mais Walid ne s'est pas excusé. Il a joué sur les mots, a retiré des mots à son discours, et n'a pas présenté des excuses... Dommage pour lui !

Personne d'ailleurs , des maronites, ne lui a demandé de s'expliquer ni de s'excuser... c'est son chef Druze qui, du haut de sa sagesse, lui a demandé de s'expliquer et de s'excuser et il s'est incliné devant la volonté religieurse druze sans franchir le pas qu'exige l'humilité et que suggère la noblesse de l'âme manifestemment absente chez le politicien.

Walid Joumblat, comme suggéré de ma part préalablement, - et surtout faute de pouvoir avoir la grandeur d'âme pour s'excuser - aurait du se taire... Car ceux qui devaient lui pardonner ses dires l'ont fait naturellement et sans effort particulier dès qu'ils ont appris la nouvelle sur ses indignes déclarations; et ceux qui ne peuvent, ou ne veulent pas, lui pardonner ses excès n'allaient de toute façon pas le lui pardonner et surtout pas avec cette façon fugueuse de faire.

Une visite discrète chez le Patriarche Maronite aurait fait l'effet et ce sans déclaration aucune.

Par un tête-à-tête digne et sincère, il aurait pu sauver la mise... et la face!

Walid Joumblat s'affaire, sans faire ...Là où il fallait faire sans s'affairer.

lundi 20 avril 2009

Le silence manqué de Walid Joumblat !


Quand j'ai écrit il y a quelques jours un article sur les atermoiements et hésitations de Walid Joumblat, son discours espionné n'était pas encore révélé dans les médias.

Ceci étant dit, j'ai écouté hier, non sans intérêt, la réponse qu'il a réservée à la presse ainsi que celle de l'élégant Marwan Hamadé. Ils auraient mieux fait, tous les deux, de s'abstenir.

Walid Joumblat a affiché une attitude arrogante, tout à fait mal placée, ce qui n'a fait qu'empirer la teneur de ses propos. Et l'élégant Marwan Hamadé a été obligé, de par son devoir de solidarité, de justifier ce qui est totalement injustifiable.

Avoir défendu une cause perdue était un exercice tout à fait malvenu en ce moment critique de l'histoire de 14 Mars et ceci relève de la totale responsabilité de Walid Joumblat, ainsi que de son tempérament perturbé et à la fois capricieux, dans l'échec relatif ou total que les candidats de 14 Mars ramasseront dans le Chouf en Juin.

Mr Joumblat, du haut de son perchoir de Moukhtara, aurait dû se taire... Peut-être pas par regret (car comme il l'a savamment dit , il ne regrette rien ), mais au moins par pudeur ou à la limite par devoir de réciprocité face à ceux qui ont cru, malgré sa nature versatile, en lui et qui étaient surtout les maronites ... Mais comme il l'a bien dit nous, les maronites, sommes de mauvaise qualité car pour lui la bonne qualité réside dans la mesure de l'hypocrisie.

Quant à Marwan Hamadé, sacrifié de circonstance sur l'autel des intérêts politiciens du patron, il aurait dû lui, au lieu de parler pour ne rien pouvoir justifier, demander tout simplement à Walid Joumblat une semaine ou, mieux, un mois de silence médiatique...
Ceci aurait pu lui permettre de méditer sur ses excellentes qualités dans la versalitié et aux maronites d'exercer, encore une fois par le silence, leur capacité inégalable dans le pardon.

Mais Walid Joumblat, par son silence manqué,a sous-estimé et peut-être irréversiblement râté la grande saison du pardon du temps de Pâques.

Aoun en Russie ...Derrière un pigeon !




Le Général Aoun a l'art des rendez-vous ratés ... à Moscou comme avec l'Histoire.

Au lieu d'aller à la rencontre des chefs de l'Eglise Orthodoxe au Liban qui l'ont,à raison, critiqué et essayer de les convaincre, le Général (ou le très particulier) n'a trouvé de mieux que d'aller à Moscou à la rencontre d'un Évêque Orthodoxe peu connu (même à Moscow) et qui ne sait même pas où se trouve le Liban... Et ce pour revenir nous dire combien son voyage a été important pour le futur des relations du Liban avec le Monde.

Les officiels russes ont eu l'intelligence d'ignorer complètement sa visite et ceux qui lui ont préparé ce voyage raté - et qui voulaient le convaincre de les inclure dans ses listes électorales- n'ont trouvé mieux que de lui organiser une conférence face à un auditoire de quelques dizaines de personnes ramassées à la dernière minute pour écouter le Général leur parler de choses insignifiantes de derrière un bouquet orange.

Tout en imaginant la colère bleue du Général à l'encontre de ceux qui lui ont organisé cette escapade gravement honteuse, il faut que ce Monsieur essaie d'imaginer notre déception à le voir sur la place rouge, par excès d'oisiveté, courir derrière un pigeon pour l'attraper !

Il fallait simplement lui dire que dans une bonne mauvaise affaire - comme celle qu'on lui a proposée par le biais de ce voyage en Russie - il y a toujours un pigeon... Et si vous ne savez pas qui c'est, Mon Général, c'est que c'est vous.