samedi 22 août 2009
Et si Baydoun avait raison ?
Dr Mohammad Abdelhamid Baydoun est un esprit supérieur de l'échiquier politique libanais.
Ignorer l'importance de ses analyses politiques exceptionnelles, est en fait rater des opportunités historiques dans l'approche géniale dont le Liban a besoin pour traverser certaines impasses pour ne pas dire des impasses certaines.
Le Premier Ministre nommé confronte actuellement une impasse dans sa volonté de compromis qui risque d'être mal placée dans la conjoncture actuelle, où prime l'intérêt stratégique de certaines factions sur toute autre considération ou dimension naïve dans la volonté béate de protéger les libertés au Liban.
Conscient de l'enjeu, Dr Baydoun propose la formation d'un Gouvernement de Six Pôles Politiques représentant les Six grandes Communautés religieuses du Liban et ce en alternative à un gouvernement de 30 où Hariri peine, sans peine apparente mais surtout sans résultat tangible, depuis presque deux mois.
L'alternative proposée est géniale car elle met tout le monde devant leurs responsabilités et ferait éclore toutes les bonnes et mauvaises intentions aussi discrètes ou sournoises qu'elles puissent être.
Saad Hariri, avec toutes ses bonnes intentions, reprend quelques jours de vacances, pas très méritées, en Arabie Saoudite...
Quoiqu'en ce début du mois de Ramadan le voyage est justifié "religieusement", il ne reste pas moins qu'il fallait d'abord mériter, par l'action conséquente aux élections, un mois de méditation et de planification mais étoffé d'un Conseil de Ministres bien formé.
Il est évident que le 1er Ministre a ses raisons, mais comme bien souligné par Dr Baydoun, il faut oser prendre les décisions qui sont à la hauteur de la confiance que les électeurs lui ont donnée. Or personne n'a été élire les gens de 14 Mars pour qu'ils prennent en considération les priorités de 8 Mars... Car en ce faisant, Hariri en chef indiscutable de la Révolution du Cèdre, est en train de se comporter mieux que n'osait espérer ceux qui soutiennent les volontés bien camouflées des héritiers de la révolution d'Octobre.
Bref, avec les hésitations et les atermoiements de Hariri, notre besoin d'un esprit analytique par excellence, brillant et tranchant tel que celui du Dr Baydoun se fait davantage sentir surtout à la veille d'un tournant décisif de l'histoire du Liban...
Oui ! un tournant décisif... Car , par le trafic des décisions, c'est la Souveraineté du Liban qui est trafiquée et par le fait même le futur de "La Liberté" au Liban qui croit, elle, avoir bel et bien gagné les dernières élections parlementaires.
Ramadan Karim ...
mardi 18 août 2009
Bassil or no Deal !
Le Général Aoun revient en apparence à ses exagérations. En réalité il reprend son chemin de pèlerin du mensonge pour couvrir un complot, une traîtrise.
le Gl Aoun exige, en apparence, le retour de son beau-fils au Ministère des Communications et le défend pathétiquement et farouchement, mais sa vraie volonté est celle de préserver le Ministère comme terrain de chasse gardée pour son mouvement car ceci est une mission qui lui est confiée et par la Syrie et par le Hezbollah.
A tout prix il faut conserver ce Ministère clé pour ce qui concerne l'enquête dans l'assassinat de Hariri ainsi que pour tout autre assassinat, c'est pour celà c'est à Aoun d'en faire une affaire personnelle quand elle est pour eux une affaire vitale.
Bref, Aoun plonge encore plus bas dans sa volonté du complot contre la Nation, justifie sa traîtrise par l'absurde et parle d'une façon vulgaire pour ouvrir grande voie à l'expression de sa petitesse.
Aoun va obtenir gain de cause car il aura le Ministère des Telecom... Une apparente victoire pour ce sous-fifre qui veut mimer la commande et une vraie victoire pour ceux qui commandent véritablement.
Il n'aura sûrement pas le Ministère de l'Intérieur car en fait il ne voulait pas l'avoir, il faisait par sa demande une simple diversion pour s'assurer du Ministère des Telecoms qui lui sera accordé sans que Bassil ne soit nommé... Bassil faisait partie aussi du jeu en marchandage pour camoufler le véritable enjeu. Ainsi Aoun exigera le Ministère ciblé en compensation d'écarter Bassil, ce qu'il cherchait à la base d'obtenir.
Qu'il obtienne gain de cause ou non, son problème est que cette finesse presque diabolique dans la manoeuvre n'est pas la sienne. Le plat est pré-préparé dans les coulisses et cuisines du savoir-faire syrien dans l'art de la désinformation, et bientôt tous les gens de 8 mars commençeront à surnechérir pour dire tout haut leur soutien des revendications de Aoun à qui il faut sauver la face en lui obtenant le Ministère qui est leur mission à tous dans la conjugaison du verbe plaire à Damas pour ne pas dire exécuter l'ordre de Damas.
Bien que le but annoncé n'a rien à voir avec la réalité sournoise, il n'en demeure pas moins que le plus grand problème de Aoun est qu'avec toute cette façon vulgaire de faire, il ne fait que tomber encore plus bas dans notre considération.
En l'écoutant parler, tout le monde est mis mal à l'aise, y compris, je l'espère pour eux, ceux qui sont dans son camp ... Sauf évidemment Lui.
Ce qui est grave, c'est qu'il en est sûrement fier.
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