mercredi 2 janvier 2008

Sarkozy ... où l'Utopie Diplomatique...

Monsieur le Président Sarkozy a parlé... Son coeur, son intelligence et sa bonne foi ont parlé pour dire ce qu'il a dit à propos du Liban ... Pour ponctuer, avec subtilité, ce qu'il ne pouvait pas trop dire au sujet de la Syrie... Et ceci est une excellente bonne chose... Je dirais même que c'est un des moments rares dans l'histoire de la diplomatie en faveur du Liban.

Mais ceci reste malheureusement utopique... et "Utopie" (du grec ou, non, et topos, lieu), signifie une chose qui ne se trouve nulle part... Exactement comme la situation du Liban, c'est une situation qui n'a pas d'équivalent au Monde pour être traité par l'Utopie Diplomatique...

Oui, car le bourbier libanais a besoin d'un peu plus... de beaucoup plus...Surtout face à un Etat Syrien qui connaît trop bien l'Occident et surtout la France pour savoir que personne aujourd'hui n'a assez de cran pour tenter une aventure militaire en faveur du Liban... or, au deçà d'une décision de cette envergure toute solution diplomatique, toute menace de paroles, de sanctions ou autres ne sont qu'Utopie... bref, rien à craindre par l'Etat Roi de la désinformation au Monde.

Et c'est par la désinformation que la Syrie saura déjouer l'enjeu à l'encontre d'elle pour regagner, encore une fois, du terrain au Liban et sur la scène internationale...

Mr Sarkozy a essayé... Croyant que par une attitude diplomatique négative il fera peur à la Syrie... Croyant être capable de faire ainsi face à un plan sournois contre le Liban... C'est malheureusement méconnaître la Syrie et sa puissance... sa capacité de faire face à ses détracteurs, à gagner par l'abstention et le silence...

Feu Hafez El Assad nous a appris que la Politique est l'art du silence... Son fils, dans sa quête de paix avec Israël, a bien retenu la leçon... Ceci est malheureusement au détriment des intérêts d'un Liban où nos dirigeants ont la logorrhée politique.

Un jour, quelqu'un que je connais bien, a invité à une journée de silence politique par semaine au Liban...Je crois qu'il faut actuellement une année, peut-être un siècle, de ce même silence... et encore.

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