mercredi 3 juin 2009

Le 1er Ambassadeur Syrien au Liban !


A l'occasion de l'arrivée, tant attendue, du 1er Ambassadeur Syrien au Liban, Mr Ali Abdelkarim Ali, qu'il me soit permis de dire, à l'occasion de cet évènement exceptionnel de l'histoire des deux pays, mon grand amour pour la Syrie.

Oui, j'adore la Syrie... J'aime le peuple de la Syrie... je me plais dans le pays, où je me sens, en Maronite pur et dur, chez moi avec ces gens qui me ressemblent, auprès de cette authenticité arabe typique à la Syrie et au sein de laquelle je me sens bercé par l'histoire et par toute la beauté de l'Arabité dans le sens le plus noble du terme.

Mais j'en veux au Régime Syrien... Pas parce qu'il défend ses intérêts, mais parce qu'il le fait au détriment de nos intérêts au Liban au lieu de le faire d'une façon plus intelligente et en synergie dans le respect des intérêts mutuels.

Un jour, en discussion avec un haut responsable syrien, je l'entends dire que les Libanais ne savent pas ce qu'ils veulent... je lui ai dit parce que les Syriens veulent tout , donc comment nous pouvons choisir ce que nous voulons quand votre régime veut strictement Tout.

Le Liban est dans le voisinage immédiat de la Syrie qui l'entoure et le couve de trop pour l'absorber entièrement.

Tous nos problèmes sont inhérents à cette volonté à sens unique et de la mauvaise gestion de cette relation ...

Or c'est une relation qui ne doit jamais être défini au delà de la relation du bon, voire Excellent, Voisinage. Toute autre action au delà de cette volonté porte préjudice aux deux pays et ce d'une façon équivalente...

Rester ma voisine que j'aime et j'admire et ne m'imposez pas une relation de mariage en abus de position dominante...Car ainsi vous ouvrez la voie large aux épreuves de force et aux conflits d'intérêts et aux jalousies dévorantes et folles...

La Syrie doit un jour se rendre compte de son intérêt majeur à voir le Liban exprimer avec toute la liberté du monde son attachement à sa voisine ainsi que sa volonté d'aller dans son sens dans la complémentarité géographico-historique, ainsi que celle Culturelle, Artistique, Touristique, Economique et même Religieuse...

Là réside toute la dialectique du problème que vit le Liban depuis des décennies et c'est là - et uniquement là- où réside la solution...

Michel Aoun a été dernièrement en Syrie, mais loin d'aller dans le sens de cette voie de solution, il a été retardé toutes les solutions de normalisation par ses prises de position à parti pris et subjectives contre une bonne partie de son peuple... Quel gâchis !

Michel Samaha a fait de même, - et en plus grave-, car sa hargne contre les Libanais anti-syriens lui enlève tout rôle possible dans la voie de la médiation.

Il nous faut, en fait, un conseil supérieur de "Dialogue" Libano-Syrien formé par de grands hommes des deux côtés de la frontière; par des gens qui sont de haut calibre dans la politique, la Culture, l'Economie et la Religion... Ce vrai Conseil supérieur aura à amorcer un dialogue en approchant les problèmes avec ouverture d'esprit, finesse et amour équilibré des deux pays et ce en vue de trouver des solutions politico-sociales qui font avancer les relations jusqu'au port de la fraternité et du bon voisinage qu'imposent l'histoire,la géographie et la culture ainsi et surtout le futur commun dans un élan de défense des intérêts intelligents, sains et mutuels.

Sans ceci nous sommes et demeurerons très loin d'une vraie solution... et Le Liban continuera à souffrir de ce manque de coordination nécessaire et urgent qui fera comprendre à la Syrie que les intérêts des deux nations résident là où elle ne les a jamais cherchés : Dans la planification commune d'un voisinage de synergie et de planification positive et commune aux intérêts des deux Etats indépendants et compagnons à travers l'histoire.

Pour croire à l'urgence de cette réflexion qui doit prendre la forme la plus la pratique au delà des considérations politiques à courte vue et à petite vision et au delà des aspects et des données d'un Tribunal International de Justice - qui doit continuer son chemin -, je vous appelle à interroger l'histoire des peuples et des pays à travers les continents...Et vous verrez que dans l'ouverture absolue aux intérêts et vision de son voisin que les histoires des nations se sont structurées et bâties pour vivre dans une osmose positive et enrichissante pour les pays voisins à travers le monde.

Sans cette vision constructive nous serons toujours rappelés à l'ordre par l'histoire au rythme de conflits mesquins qui nous enveniment la vie au quotidien à travers des décennies perdues dans l'errance de la déperdition des énergies qu'on aurait pu utiliser autrement et à bon escient d'un côté comme de l'autre de la frontière.

Se réunir positivement autour de ceci est d'une nécessité absolue et ce dans l'intérêt majeur des deux pays ...

Reste à trouver, au Liban, ceux qui doivent se mettre du côté Libanais de la Table... Car nous savons déjà qui sont les Libanais qui se battront pour se mettre du côté Syrien !

Les prochaines élections nous en diront assez !

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