jeudi 8 octobre 2009

George Abou Madi.. et Nasser Kandil !


Georges Abou Madi est tombé hier martyr du Liban, victime d'être là au croisement de deux haines dont est victime cette majorité silencieuse qui ne sait plus où mettre la tête dans ce chaos qu'on organise dans les coulisses de la politique politicienne et destructrice de gens du genre de Nasser Kandil.

Mr Kandil, bienheureux invité de Maguy Farah, dans son programme Al Hakk Yukal, qui a omis ce soir de dire à Mr Kandil que son silence vaut les mille paroles qu'il prononce en 100 secondes, et ne fut ce que pour une soirée le juste aurait été dit par son silence plutôt que par sa logorrhée de paroles ... Heureusement que Mr l'ex-Ministre Youssef Salame a parlé bon sens mais qui n'a manifestement pas intéressé la Journaliste vedette qui se plaisait plus dans ce que Nasser Kandil avait d'aberrant à dire... Ce ténébruex personnage, qui se croit intelligent pour parler des complots des autres, oublit sans doute qu'il est en fait le plus petit (de petitesse) comploteur de l'histoire du Liban.

Georges Abou Madi est parti... Tout le Liban est en deuil, sauf Mr Kandil et ceux qui avaient le souci de dire combien ils sont inconscients de l'importance de l'enjeu, et qui ont leur attention focalisée sur la mission à exécuter, dans la volonté manifeste de saisir l'occasion pour semer la haine et récolter encore plus de discorde, pour que vive le complot.

Les Parents, Amis et la fiancée de Geoerges Abou Madi dorment cette nuit une plaie dans le coeur ... Nous leur présentons nos condoléances et nous leur disons toute notre tristesse en union de prière.

le Liban entier est, ce soir, triste et inquiet ... La prudence est de mise, le dégoût aussi.

2 commentaires:

  1. Bonjour Georges,
    Excellent billet une fois encore. Je salue votre objectivité qui est une qualité extrêmement recherchée en temps de grand malaise (excusez-moi l'euphémisme). J’apprenais la terrible nouvelle par L’Orient-Le jour à peine quelques minutes plus tôt et persuadée de trouver votre réaction ici, j’ai d’emblée ouvert le blog.
    Je crois ressentir de l’émoi. Il faudrait être le diable en personne pour exécuter un jeune homme de sang froid et ainsi l’arracher à sa mère, sa fiancée, ses amis, sa carrière, enfin tout ! Tout ce qui fait un homme. Je prends la liberté de soulever une petite question que mes yeux de non-libanaise observent avec beaucoup de surprise : dans le monde, des gens sont nombreux à mourir poignardés tous les jours ou presque mais à mon humble connaissance, on ne se dépêche pas pour autant de les élever au rang de martyrs ; pourquoi donc est-ce que cela devient comme un réflexe légitime et inconditionné au Liban ? S'agit-il simplement d'un abus de langage exprimant un excès de zèle? Par contre, je comprends bien que ce ne soit pas un fait divers banal, encore moins un cas isolé dans un pays où la paix civile n’est qu’un gros leurre finalement. Se trouvait-il juste au mauvais endroit au mauvais moment ou le meurtre a été odieusement commandité ? Fallait-il que le malheureux soit militant aouniste et qu’il s’appelle Georges ? Je n’attends pas de réponses. Sans avoir vu l’émission dont vous parlez, j’imagine que les médias en rajoutent non pas une mes des couches. Mais, j’ignore royalement qui c’est ce Kandil et par chance vous ne me donnez pas envie de le connaître. J’espère crédulement que des justiciers ne se sentiront pas le besoin de bourgeonner ici et là au gré des représailles et que l’opposition ne fera pas ses choux gras de cette « affaire ».
    Le Liban mérite beaucoup mieux que ça car tout ça, c’est moche et les libanais en ont résolument gros sur le cœur.
    Je mesure combien les mots sont faibles et capables de trahir l’étendue des pensées (à l'exception de cette mine de sagesse que je vois à côté).
    Miriam.

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  2. Miriam Bonjour,

    Merci pour tout ce que vous exprimez avec élégance, et merci pour cette solidarité et amitié pour le Liban et les Libanais qui sont joliment exprimées.

    Pou la question de l'appellation "Martyr" , je vous prie de remarquer que celle-ci est donnée à ceux qui sont victimes de toute action qui prolongerait et redonnerait vigueur à la guerre. Mourir faute d'avoir été là quand un acte de barbarie s'exprime pour perpétuer la guerre du Liban est une façon triste de subir les conséquences affreuses d'une guerre qui s'éternise.

    Et face à cette incapacité que nous avons toutes et tous à arrêter ceci, nous nous replions sur les expressions pour leur faire porter la signification de notre respect et notre volonté de nous incliner avec révérence face à la Personne qui est parti et surtout face à la peine en plaie ouverte qui est restée suintante dans l'émotion des siens.

    Comprenant parfaitement votre étonnement face à ce fait, merci de considérer ceci comme une volonté de différencier celui qui est parti à cause d'une faute que je dirais nationale, de celui qui décède naturellement ou autrement.

    Donc dans la volonté d'alléger la peine de ceux qui restent, d'attirer l'attention sur la cause qui est toujours en lutte et sur le peuple qui est toujours en souffrance, on a pris cette habitude d'appelation "Martyr"... Peut-être et surtout pour oublier que ceux qui restent vivants , après ce genre d'évènement, sont les vrais martyrs.

    Merci/ (Marouni Koh)

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