mercredi 7 octobre 2009

Fouad Boutros ... Ce Grand du Liban !


Mr Fouad Boutros observe la scène politique libanaise avec recul et sérénité mais avec beaucoup d'inquiétude.

Du haut de son élégance humaine et de la profondeur de sa sagesse politique nous le comprenons. En fait le pays vit des heures critiques qui risquent d'annoncer un période encore une fois sombre.

Si nous avions des gens du calibre de Fouad Boutros, nos craintes seraient apaisées... Mais avec des hommes politiques comme ces farfelus qui polluent nos écrans et nos oreilles à longueur de journées, et qui jouent en plus et surtout la défense de leurs affaires et la protection de leurs intérêts et ceux de leurs proches, comment voulez vous qu'on puisse calmer nos craintes ...

Les gens du calibre de Fouad Boutros et de Ghassan Tueini, deux valeureux Grecs Orthodoxes de mon pays, se font rares et malheureusement vieux... Mais en eux et par eux nous continuerons à croire en Le Liban ... Et par eux nous nous consolons de la petitesse de ceux qui veulent absolument nous convaincre de leur rôle politique et qui parlent et parlent pour envenimer nos oreilles et ne rien dire...

Face à ce grand du Liban qui s'appelle Fouad Boutros, face à des gens de son calibre, de grâce, un peu de respect, achetez leur à ces nouveaux politiques (tout autant que nouveaux riches) un peu de honte ...

Et, pour l'amour du Liban, qu'on les fasse taire ..

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je viens à l’instant même d’atterrir sur votre blog tout à fait par hasard, le magique effet boule de neige aidant. La recherche initiale portait sur Sami Gemayel et Google m’a renvoyée vers votre article sur un débat télévisé apparemment passionné et très attendu au terme duquel le jeune député vous a fait une forte impression (c’est ce que laisse croire votre billet de toute façon). Je dois dire que c’est la première fois que je tombe sur un blog libanais, francophone et politique de surcroît. Je ne suis pas libanaise moi-même mais je m’intéresse à l’Histoire contemporaine de ce pays depuis quelque temps déjà. J’ai été au Liban à deux reprises, une fois à Noël et une autre en été. Ce que je vais avancer n’a rien d’un scoop mais faut-il le rappeler, il offre tout le charme possible et imaginable pour se dire « voilà de belles vacances ! ». Une nature généreuse et millénaire, une parcelle de terre à la mosaïque confessionnelle tellement étonnante que vue d’en-haut, elle ressemblerait à un tissu de patchwork. J’avoue que j’ai quelque peu pouffé dans mon poing à la réalité qui veut qu’à la simple présence sur l’un de ces « fiefs » du Liban tribal, on sait pertinemment « chez qui » nous sommes. J’ai d’abord cru que c’était une blague mais j’ai dû vite changer d’avis quand de Ehden (où j’ai passé beaucoup de temps car curieusement je ne m’ennuie pas à la montagne) j’ai dû me rendre à Bcharré pour visiter le Musée Gibran. Quand on vient d’un pays laïc ou qu’on se croie agnostique ou les deux, on ne reste pas longtemps insensible à la question spirituelle en arrivant au Liban ; mieux (ou pire) encore, et au-delà de la sphère privée censée la délimiter, elle conditionne la vie politique en dépit de langue de bois. J’ai rencontré de nombreux libanais que j’estime représentatifs du reste, qui se disent las et dégoûtés mais qui dissimulent mal leur attachement presque viscéral à telle ou telle formation politique et toujours comme pour rester minimalistes, on obtient pour seule explication irréversible et récurrente «parce qu’untel est charismatique et sait mobiliser, parce que c’est lui, on y peut rien ». Le matin, on lit son journal et le soir, on regarde les infos et on a encore le culot de cracher dans la soupe en déclarant mine de rien que « la politique, ça ne nous intéresse pas finalement ». ça me rappelle un peu le frère de Madonna qui fait savoir à chacune de ses drôles de sorties médiatiques, qu’il refuse de parler de sa sœur mais qui tout de même engage un journaliste pour l’aider à rédiger un bouquin sur elle et se fait inviter sur des plateaux de télévision pour se prêter au jeu des petites confidences amères. En revanche, je pense que depuis que je suis la belle-sœur d’un franco-libanais (un maronite peut-être bien aussi koh que vous) désormais établi à Beyrouth, je m’imprègne un p’tit peu mieux des subtilités caractérielles et autres histoires curieuses qui singularisent si bien ce pays. Votre blog aussi fait de cette vulgarisation à l’usage des étrangers ayant presque vécu le syndrome de Stendhal comme moi.
    Vous faites du bon travail et je vous en félicite. J’espère qu’internet n’aura pas son âme à ce blog avant au moins autant d’années qu’il existe. Je vous promets une visite à chaque connexion.
    Miriam.

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  2. Beau Message, celui de Miriam,qui parle du Liban avec amitié et amour !
    J'ai lu ceci avec beacoup de plaisir. Merci Miriam / Georges (Un Libanais)

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  3. arrivé aussi là par hasard... même si nous partageons ce Liban.
    Fouad Boutros, c'est en effet la vieille école, mais une école de la mémoire, cette mémoire qui se fait si cruellement absente de nos jours ici.
    bon courage

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