dimanche 11 octobre 2009

le Sommet de Damas ... Une courtoise rencontre Dame...As !


Ils se sont rencontrés, la ville "Dame" et le Roi "As" et ce à Damas... Une rencontre tant espérée beaucoup plus par les voisins que par les concernés...

le Président Assad représentait la profondeur historique et expérimentée de la Dame courtisée, et le Roi Abdallah était le charmeur chevaleresque en As de l'Economie Mondiale teintée non sans éclat, mais efficacement, au Pétro-Dollar.

Et nous nous sommes réjouis, nous les Libanais, faute d'avoir trop cru au miracle. Les souhaits profus de nos politiciens ruisselaient sur nos écrans aussi bien que sur les ondes comme si plus rien n'a de sens ni de signification que par ce qui est discuté durant les apartés romantiques et faussement chaleureux des salons diplomatiques de Damas.

Et le sommet termina. Deux communiqués vagues, et ne faisant pas de vagues, nous ont laissés perplexes entre optimisme et dépression.

Naîtra , ne naîtra pas ? le Gouvernement Libanais est reparti à zéro comme si Dame et AS ne se sont pas rencontrés à Damas et comme si le sommet n'a eu lieu que pour créer diversion tout en garantissant des acquis au Régime Syrien.

Les deux communiqués souhaitaient certes la formation de notre Gouvernement tant espéré, mais ils n'ont pas parlé de la piètre logique derrière laquelle nous nous cachions pour espérer solution de là où fusent tous les critiques contre le futur Gouvernement ou contre ceux qui espèrent gouverner.

Et nous sommes repartis pour la Gloire... ou pour un niveau nettement moins supérieur. En fait nous sommes ramenés à la case de départ par la volonté de ceux qui nous souhaitent un perpétuel retour à cette case, aussi bien que par notre propre volonté de retomber toujours dans le même piège d'un espoir dénué de fondement, et dépendant de toute volonté possible et imaginable à la seule condition qu'elle ne soit pas la nôtre.

Le Premier ministre sortant , Mr Fouad Siniora, s'est félicité du contenu "sérieux" du communiqué conjoint, issu à la fin du sommet de Damas, qui "respecte la souveraineté et l'indépendance du Liban".

Il avait raison Napoleon Bonaparte de dire que " L'histoire politique est une suite de mensonges sur lesquels on est d'accord ".

L'acte en divesrion que Damas a effectué est un coup de Maître... Mais de là à nous faire avaler la pillule, il y a encore un chemin à parcourir... Avec ou sans Gouvernement, ce chemin sera malheureusement cadencé par les choix qu'essaiera d'imposer, avec ses alliés libanais, le régime de Damas.

Reste à espérer, en contrepartie, de voir se confirmer, quelque part chez nous , une volonté purement libanaise et qui fera le poids dans la fermeté, dans l'intelligence et dans la paix pour que les choix du Liban soient ceux qui frayent le chemin dans la dignité, malgré l'imbroglio qu'on nous impose, vers son bien proche et lointain futur.

Martin Luther King a dit: "La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l'homme qui la manie. C'est une épée qui guérit"...
Il est vrai qu'on l'a assassiné, mais sa volonté de paix, sa fermeté dans la non-violence a survécu à lui et a pu guérir les Etats-Unis.

Nous sommes à la recherche d'un Martin Luther King un peu moins américain, un peu plus Libanais.

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